Construire un CV

Pas à la recherche d'emploi, le CV ici est l'abréviation de condensateur variable, élément souvent indispensable à ceux qui bricolent des boites de couplage ou d'accord.

Construire ce genre de composant nécessite un peu de matériel, principalement une perceuse à colonne si on souhaite un travail assez propre.

Le CV réalisé ici, pour cette démonstration, présente 250 pf en position fermé et 12 pf en position ouvert.

En premier lieu, vous avez besoin des lames, rotor, celles qui tournent, et stator, celles qui sont fixes.

Les lames que je vous montre sont en aluminium, découpées au laser, mais on peut les fabriquer soi même. Le seul impératif est de fabriquer des lames identiques. Si elle ne sont pas parfaitement rondes, légèrement décentrées, mais toutes identiques, le CV fonctionnera très bien. La solution  peut consister à "coincer" le lot de plaques d'alu dans un étau et de les travailler toutes en même temps à la lime, et de finir au papier à poncer.

Ici, le rayon du rotor est de 30 mm, donc 6 cm de bord à bord.

Les trous d'axe sont percés à 5 mm

C'était le plus difficile, se procurer ces lames.

Il vous faut maintenant de la tige filetée, des rondelles, des écrous.

Ici, c'est de la tige  trouvée au brico machin du coin. On peut faire mieux en utilisant de la tige inox, plus joli et qui ne rouille pas, ou encore mieux, de la tige  pleine en laiton, que l'on coupe à la longueur désirée, puis il faut fileter les pas de vis avec une filière.

Ensuite, il faut trouver de quoi faire les entretoises inter-lames.  Il existe plusieurs solutions, plus ou moins efficaces ou onéreuses. Le plus simple, empiler des rondelles mais malheureusement, les rondelles ne font pas toutes la même épaisseur, même si elles sont issues d'un même lot, achetées en vrac par exemple. Il existe la possibilité d'utiliser des écrous que l'on visse, mais nous verrons plus tard que ce n'est pas pratique du tout si l'on doit déplacer les lames le long de leurs axes. On peut acheter des entretoises toutes faites, très chères. Autre solution, dériveter une chaine de moto pour récupérer les rouleaux, ou utiliser des écrous une taille au dessus du diamètre des axes. Pas facile.

Ici, les entretoises  en inox ont été achetées.

Voila, nous possédons le minimum pour assembler le stator et le rotor.

Concernant l'axe du rotor, celui ci sera centré  coté vernier par un roulement, et à l'autre extrémité par une bille en pointe. Il faut préparer l'axe pour qu'il reçoive la bille. Pour cela, j'ai percé l'extrémité de l'axe pour créer l'emplacement de la bille.

On y va, on assemble le stator.

On assemble le rotor.

On voit sur cette dernière photo l'emplacement de la bille en pointe de l'axe.

Il faut maintenant construire le châssis qui va maintenir le CV

Ici j'utilise du plexiglas, c'est joli mais pas facile à travailler. Je lui préfère des plaques en PVC, plus faciles à découper, percer.  Un OM doués avec le bois pourrait donner une superbe touche à son CV. L'épaisseur est de 10 mm. C'est nécessaire pour placer l'épaulement  du roulement côté vernier.

ATTENTION

Il existe deux types de plexiglas: "extrudé" ou "coulé"

Il faut absolument préférer le coulé que l'on peut retravailler ensuite, contrairement à l'extrudé, qui subit des préssion internes, et éclate lorsqu'on le perce.

Voir la photo plus bas, c'est de l'extrudé.

C'est bleu parce que je n'ai pas ôté le film protecteur. Il faut ensuite percer ces plaques afin qu'elles reçoivent les axe des rotor et stator.

 

Excusez moi mais photographier du transparent n'est pas simple.

Nous apercevons que les lames, en position ouvertes, sont éloignées de quelques mm. C'est cela qui définira le résiduel de votre CV. Plus proche, plus de capacité résiduelle, plus éloigné, moins de capacité résiduelle, mais moins de capacité en position fermée. C'est un compromis à trouver. Vous pouvez aussi modifier la forme des lames, tout est bon.

 

Côté vernier, il faut créer un épaulement pour recevoir le roulement. Dernièrement, j'ai utilisé une bague en bronze qui traverse de part en part le plexiglas, c'est aussi bien dans le fonctionnement et plus simple à réaliser, vous percez la plaque de part et part au même diamètre.

Le plexiglace est de l'extrudé, raison probable de l'éclat du trou central

 

 

Vous voyez là pourquoi le plexiglas n'est pas le matériel idéal, il s'est éclaté au niveau de l'épaulement du roulement. Un OM méticuleux n'aura pas de problème.

Voici les pièces à insérer dans vos plaques. A gauche, coté vernier, soit un roulement, soit une bague en bronze. Je trouve la bague en bronze plus pratique. A droite, la vis qui va recevoir la bille coté plexis. Soit on utilise une tige filetée ou l'on prépare l'empreinte de la bille, comme pour l'axe du rotor, soit on peut utiliser une fiche banane femmelle, très pratique, et qui peut recevoir une .... fiche banane.... Peut être utile pour la suite.

Voila les deux plaques prêtes à recevoir les axes.

On peut maintenant placer les rotor et stator.

Vous êtes nombreux à me demander comment je récupère la HF du rotor en sortie de CV. En fait, l'axe ne tourne pas à travers le plexis. Un petit dessin?

Le plus délicat est la création à l'aide d'une perceuse à colonne des deux petites empreintes de la bille en bout d'axe.

En desserant les écrous, on peut avancer ou reculer la vis, exerçant ainsi une pression plus ou moins importnte sur la bille, cela donne plus ou moins de dureté à la rotation du vernier. Cela permet également de laisser de la place pour avancer ou reculer les lames de rotors et les placer parfaitement au centre des stators.

 

Vous comprenez que toute la visserie sert à positionner les plaques, les lames, etc.... C'est assez fastidieux, il faut être assez minutieux.

Il faut ensuite placer la bille, coincée entre l'axe du rotor et l'axe traversant le plexis.

Vous devrez régler la pression exercée sur cette bille avec les différents réglages possibles. Il faut aussi graisser cette bille. Le fonctionnement du CV sera très doux.

Voili voilou.